Messages étiquettés CBX

Un peu de nettoyage

C'est beau propre et dans son jus.

En prévision du sablage du cadre et de toutes les petites pièces accessoires, tout doit être dégraissées correctement pour ne pas “polluer” trop le sable et permettre une réutilisation. Je m’applique, d’autant que le sablage est fait par mes soins, et que le sable est cher. Il faut donc dégraisser correctement. La méthode est de retirer du mieux possible, les zones de graisse épaisses et sèche par un premier grattage. (béquille, passage de chaîne…) On peut faire cela avec de petits grattoirs que l’on réaliser soit même avec des  morceaux de lame de scie à métaux,  affûtés à la meule.


Nettoyage des plastiques

Cadre et divers pièces à sabler

Bac batterie, divers supports

Le cadre est ensuite dégraissé au gazole. En en utilisant très peu (1/4 de l max), et en prenant de grandes précautions pour ne pas polluer. Polyane, des cartons pour éponger au cas ou, et un bac récupérateur pour un recyclage maximum. Pinceau et brosse à dent pour les recoins. C’est le plus efficace pour la vieille graisse épaisse ou sèche. Une fois bien égoutté, le gazole sale est vidé précautionneusement au recyclage des vieilles huiles de vidange. Un bon coup de jet est possible sur le cadre… (haute pression si possible) (idéal sur un carton absorbant)


Détail bac batterie

Équipement du bac batterie.

Démontage et classement

J’ai ensuite préparé les petite pièces, et surtout déséquipé le bac batterie de ses accessoires électriques (allumage, régulateur, relais de démarreur), en prenant des notes pour le futur remontage. Idem pour le cadre : démontage et repérage  de ses multiples vis et écrous et stockage, le temps de la peinture. Pour la protection des roulements de fourche, j’ai tourné 2 bouchons de bois, que je maintien grâce a une tige filetée de 10mm,


Tournage bouchon (en prunier!)

Montage de la protection

Démontage du manchon bras oscillant de ses paliers, ainsi que le graisseur en dessous.  Il n’y a pas de jeu. Nettoyage des palier et de l’intérieur. Il faut retirer ce satané chrome, je vais essayer par sablage, et probablement aussi avoir besoin de poncer. Comme pour la fourche, j’ai tourné deux petits bouchons pour protéger les paliers du sable.


Axe à demi-sorti

Protection pour les paliers

Dans l’idée de réviser le(s) démarreur(s), j’ai sortit de bac dégraisseur pour les rendre plus présentables. Et en fouinant dans les caisses, j’ai sorti un tas de pièces à nettoyer, les trucs que l’on repousse tout le temps.  Au moins ce sera prêt pour être remonté. Amortisseurs d’origines, platines cale-pieds, sélecteur, pédale de frein, béquille latérale et tout un tas d’autres petites pièces. Ces pièces on bien vieillis. Quelques points de rouilles sur les chromes qui seront nettoyés et gardés dans l’état, L’alu des platines et des partis s’y rattachant sont vraiment d’excellente qualité. Il sont très beaux et même les autocollants sont en bon état.


Accessoires de la  partie cycle

Traçage protection radiateur:
2 petites plaques percées.

Monté avec un joint (en chambre à air)

Le radiateur d’huile est plutôt fragile. En alu, sa peinture se décolle à cause de l’oxydation. Je vais essayer de le micro-biller. Une protection est réalisée en alu.

Bon c’est prêt… plus qu’a sabler.

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Carburateurs -1 Démontage, nettoyage

Ensemble de toutes les pièces de la rampe

Là encore, le plaisir de la curiosité : j’ai 2 moteurs (Z de 79 et Prolink de 81) et donc on peut jouer au jeu des “7 différences”!

Rampe de 6 carburateurs à dépression Kei-Hin 28mm.

La première différence vue de l’extérieur : le marquage de la référence, visible au dessus de la cuve carbu no 1 (carbu gauche) :

  • VB61A pour modèle Z
  • VB65A pour la Prolink

Rampe Prolink en haut, Z en bas.

Ref VB61A pour Z

VB65A pour Prolink

(Attention les modèles américains portent encore d’autres références. VB60 et VB64,  il comportent d’autres différence liées à leur législation antipollution de l’époque)

Un système d’ouverture/fermeture de l’essence à dépression, sur le modèle prolink. (Que je vais supprimer car reste fermé si on utilise pas souvent la moto)


Rampe PL avec robinet à dépression.

Robinet dépression vue de dessus

Une seule entrée d’alimentation des 6 carbus sur le modèle Z
Deux alimentations, (2 groupes de 3) pour la prolink  (pour éviter les vase communicantes sur la béquille latérale)

Démontage complet,  pour  nettoyage de cette horlogerie. Je dis horlogerie car je suis un peu angoissé. Il y a une “Tétra-chiée + 1″ de pièces, il ne faut rien perdre, ni rien casser. Remonter à l’identique, après un nettoyage minutieux de tous les conduits . Merci les photos pour le coup!


Démontage des cuves (Prolink)

Détail  gicleurs (Prolink) Ci-dessus
Détail gicleurs carbu Z –>

Démontage des cuves, flotteurs, boisseaux, rien de compliqué. Pas plus que la séparation des deux blocs de 3 carbus : 1à 3 et 4 a 6. Un truc intéressant sur les photos au ci-dessus, Il n’y a pas le même nombre de gicleurs entre la Z et la prolink. Il n’y a plus 2 gicleurs principaux (principal et secondaire), mais plus qu’un seul. C’est la différence principale en fait entre les 2 références de carbu. Et c’est ce qui explique que le gicleur principal sur la prolink est plus grand. 105 contre 98 pour la Z et le principal secondaire est supprimé 68. L’aiguille et le puis sont probablement aussi différents…

Démontage et stockage dans l’ordre des pièces dans des cartons à œuf. Impec par six ! (j’vous en met combien m’dame)


Cuve avec Pompe de reprise

Pointeau de niveau de cuve et son filtre

Ça se complique juste quand il faut séparer carbu par carbu. Il faut démonter les volets de starter, et en sortir la tringlerie qui traverse les 3 carbus. Les vis sont freinées par déformation du filetage et il faut impérativement utiliser un cruciforme bien adapté sous peine de foirer les têtes de vis. Le manuel mécanique constructeur préconise de remonter du neuf (tige + vis). je remonterai l’ensemble au frein filet.


Démontage des boisseaux

Vis de ralenti : attention a la
petite rondelle sous le ressort.

Autre précaution indiquée dans le manuel Honda, avant de désolidariser les carbus, et perdre les réglages de synchros, opérer comme suit. Après avoir débloqué les contre-écrous, desserrer chacune de ces vis,  jusqu’en buté en comptant les tours et les noter sur un papier. Ça permettra d’approcher les réglages au remontage.


Démontage des liaisons supérieurs

Mécanisme Câbles

Détail démonté

Une autre des différences entre VB61 et 65, le gicleur de ralenti ne se démonte pas sur le VB65. Enfin il ne se dévisse pas; il est monté en force au fond de l’alésage. Il faut l’extraire en vissant une “vis à placo” (25mm) très pointue, métal extrêmement dur et coupant. Une vis à bois ne convient pas. La visser comme un taraud, chauffer légèrement le corp du carbu et faire levier avec une pince à becs ronds, sur une calle.Si la vis s’arrache recommencer en changeant de vis et en serrant un peu plus.


Démontage des volets de starter
Vis cruciforme et tige.
Attention ébavurer pour sortir la tige.

1er corps démonté. La partie laiton
est en fait le tube de remplissage.

2 et 3. Le T cahoutchouc HS est en
fait une mise à l’air des 3 cuvesText

Il est impératif de les démonter car j’ai constaté que l’on ne peut pas déboucher les petits orifices latéraux. et pas mal d’entre eux étaient colmaté. Le mieux est d’acheter des kits réparation qui comprennent joints et gicleurs neufs (on trouve sur “néNe”t des prix de 14 à 20 euros par carbu)


T HS. il faudra trouver une solution

Ensemble démonté

Démontage gicleurs ralenti.
Grace à une vis à Placo
(source Forum CBX)

Je commence par faire un nettoyage grossier externe au pétrole pour pour enlever graisse et la crasse externe.
Suivit d’un bain d’acétone. 15 min environ.  2 par deux, corps et cuves ouvertes biens-sûr, dans une boite métallique à couvercle pour limiter l’évaporation.


Essais de dilution du dépos

Le meilleur résultat

1er dégraissage externe (pétrole)

Puis cuve à ultrason (évier ex Deltasonic de récup)  avec un produit de nettoyage spécialement adapté aux carbus en alu. (acheté en Allemagne) 15 min,  4% eau à 60°.  Rinçage abondant à l’eau.  Le produit est basique.  Gants et lunettes impératif ! Le résultat est pas mal. pas fou, mais pas mal.


Cuve Ultrasons et produit

Merci Thierry!

En action (Sans l’orible chuintement!!!)

Par contre les parties vernies, notamment les dessus de boisseaux n’ont pas été nettoyés. donc micro-billage. et polissage… Il n’y en a que 4 car les deux externes sont chez le chromeur pour nettoyage et polissage. Seules les cuves externes seront polies.
Voila, on en est là !


Après bain  Ultrason et rinçage

Microbillage pour enlever le vernis

Remontage : Comming soon ;-)

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Alternateur(s)

Remontage de l'alternateur

Les alternateurs modèle  Z (79) et Prolink (81) sont très différents. La puissance à été considérablement augmenté et le corps est visiblement plus gros, mais Il se monte en lieu et place.  l’inducteur et l’induit démonté, on voit bien la différence. (Phots ci dessous)


Z en haut, Prolink en Bas

Détails pièces des 2 modèles
Prolink à gauche, Z à droite.

Essai de montage Z sur prolink

On peut monter l’un ou l’autre, sans avoir même à remplacer le régulateur. Mais ce qui est curieux, c’est que le système d’accouplement à friction, est identique sur les deux modèle, et donc sous dimensionné pour la puissance du modèle prolink. (car calculé à l’origine pour le petit) On voit bien à l’usure qu’il travaille beaucoup plus.


Mise en place de la pièce d’accouplement

Remplacement des charbons  ^
Entraînement prolink —>
Adroite Ci-dessus, à droite le charbon usé

Un bon nettoyage, remplacement des charbons, joints,  et remontage. Nota. On retrouve encore des charbons. Il sont démontables et il sera possible d’en refabriquer à l’avenir.

Puissance d’origine Z : 240W
Prolink : 350W

Même régulateur. Possible car sur un alternateur de ce type, la régulation se fait sur le rotor. (Ce régulateur était d’ailleurs commun à d’autres motos de cette époque)


Enssemble prêt à être remonté

Alternateur Prolink Prêt

Les Gigo-Whatt!

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Embrayage

Remontage embrayage

Le tour de l’embrayage. Multi-disque en bain d’huile classique… Mais petite subtilité quand on retourne la cloche… Les modèles Z (à gauche) ont un système amortisseur de couple peu orthodoxe. On ne voit pas le système. Il est interne et ne se démonte pas.(riveté ci-dessous à gauche) C’est un système, non-pas à ressorts comme sur le modèle Pro Link (au centre à droite), mais à éléments plastique déformables, à la manière de l’amortisseur de couple que l’on trouve sur les roues arrières.


Z a gauche, Prolink à droite

Z a gauche, Prolink à droite

Entraînement pompe à huile

Ce dispositif vieillit mal et fini par prendre du jeux et faire du bruit. J’ai cherché des images et des explications sur internet mais n’ai pas trouvé grand chose. C’est pour cette raison que je montre les deux modèles. Il sont revenus, avec le pro-link à un modèle classique et plus raisonné ! Un bonus l’entraînement de la pompe à huile, les mêmes aux évidements près.
Les Modèles sont visiblement interchangeables en bloc, mais pas les pièces une à une : le tube palier – entretoise, n’a pas la même longueur, et sur le modèle pro-link, et  il y a une rondelle en plus à l’intérieur entre la cloche et la partie mobile cannelée.
On peut trouver quelques explications sur internet pour remettre en état les modèles ‘z’ ‘A’ etc.. avant pro-link .


Inspection pour Remontage

Oxydation à nettoyer

Contrôle cote d’usure

Montage de la cloche sur l’axe du moteur ne pose pas de problème en soi. Mais attention au pignon d’entraînement qui doit être bien positionné. Ce pignon est particulier, il est double, avec pas le même nombre de dents pour provoquer une friction et donc un rattrapage de jeu, et donc éviter les bruits parasites au ralenti.

Si le vilebrequin à été tourné (comme pour mon cas, remontage de de la distrb.) , il faut penser à tourner le vilebrequin en mettant en place et en poussant  la cloche sur le petit pignon, jusqu’à tomber en face de la zone de démontage. Là on sent franchement le pignon de la cloche reculer et venir en buté. On peut vérifier que le tube / palier vient bien affleurer  la cloche. Ne pas oublier a ce stade de monter la rondelle sur les prolinks. (ci-dessous)


Ne pas oublier la rondelle (prolink)

Pignon “glissant”

C’est monté, et serré.
Reste le roulement de butté
et le carter.

On monte ensuite l’ensemble dans la cloche en ayant pensé à mettre la rondelle si modèle pro-link.

Si on utilise l’outil que j’ai réalisé et qui maintient l’extérieur, il faut remonter la noix d’embrayage sans le roulement de buté, pour permettre le passage de la clé

On monte l’écrou centrale avec sa rondelle élastique positionnée dans le bon sens. (gravure Outside vers écrou)

PRENDRE GARDE de ne jamais serrer l’écrou central avant d’être sûr que les pignons sont bien en place sous peine de graves déformations irréversibles.

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Introduction

Site dédié au rêve d’une vie : la CBX 1000 Honda Six, modèle Z de 1979. Les photos qui suivent ont été sélectionnées sur le web pour  illustrer ce qu’est une restauration rigoureuse et de qualité. J’ai essayé de compiler des photos montrant tout les détails. Malgré quelques différences avec la version importée en France, ces photos -version US- seront la référence pour ma restauration. (Merci encore aux gentils donateurs)

Aller on se replace dans l’époque avec un peu d’histoire, la mienne et celle des motos …

Honda CBX 1979

Honda CBX1000 -1979- 6 Cylindres, 105cv

1978,

CBX : Magnifique tableau de bord.la première CBX était vendue en France. J’avais 15 ans. A cette époque on voyait encore rouler des motos aux loocks et aux sonorités tellement différentes. Celles qui me faisaient rêver étaient bien sûr les “4 pattes Honda vieillissantes, “la moto des grands frères”. Mais tellement répandues et déclinées en tant de préparations et de bricolages en tout genre.Moteurs kités Japoto, 4 dans 1, coques et carénages poly pailletés. Quant à ce moteur déjà moderne, mais encore malgré tout à longue course, qui produisait une musique reconnaissable entre tous… On voyait aussi beaucoup de Kawa Z900, Z1000 et la toute fraîche Z650, tellement belles, abouties techniquement et d’un fini esthétique parfait. Rien à jeter.

Mais ça, c’était avant…

Bien que sur sa fin, cette époque était encore celle du 2 temps. Temps béni que celui de la profusion du 2 temps! Des motos qui avaient marqué de leur emprunte -et de leur odeur- tout une époque. La course avait eu lieu, fin 60 début 70, pour des motos 2 temps de plus en plus grosses, de plus puissantes et plus folles … toujours plus de cylindres.

CBX 79 : De face

Kawasaki avait commencé avec son 350 : 3 cylindres, une petite révolution. Puis son 500H1 et 750H2 puis Mach 1 et enfin son 400KH, milieu 70. Des motos qui battaient tous les records, d’accélération et de sonorité… de la folie ! Rapports poids/Puissance jamais égalés pour de la série. Tout cela avec un dessin tellement nouveau.

Suzuki, dans la même période, avait suivi le mouvement, tant bien que mal avec son 500 twin, puis son 750 GT, et plus tard son 5.50 GT et 3.80 GT, pour compléter la gamme. Suzuki était dans la course avec des machines très abouties, économiques, performantes, et très fiables. Ces qualités les plaçaient plus sur le marché des routières, que des sportives. A noter que la 750 GT était une petite révolution, car ses 3 cylindres étaient à refroidissement liquide. Une nouveauté pour la production de série Japonaise.

Yamaha pour sa part, avait raté le coche, et déjà clairement choisi la voie du 4T pour ses productions de série. Ils avaient pourtant au catalogue leur petite 400 RD. Elle était assez performante, mais pas esthétiquement très attrayante. La marque avait présenté au salon de Tokyo en 75, une magnifique 750 cc 4 cylindres, 2T à injection électronique, qui aurait probablement été un succès et une moto de légende, si elle avait été produite de série.CBX : Moteur coté gauche. Car Yamaha à cette époque en compétition faisait des étincelles. Il y avait la fameuse OW31: un 4 cylindre 2 T en ligne (tiens tiens. ..) : une magnifique mécanique, qui gagnait… Yam aurait pu faire le même coup qu’a fait Honda avec la CBX, dont l’étude était issue bien évidemment de la mythique 350 six cylindres RC166 du grand Mike en 1966-67. Yam a loupé son coup, car cette moto aurait probablement surpassé tout ce qui se faisait à l’époque et elle serait probablement devenue une moto de collection très prisée de nos jours. Trois cylindres 2T… et 6 cylindres 4 temps : même musique, même cycles, même combat!… Alors une moto avec un 4 cylindres 2T aurait été une merveille d’une grande originalité.

La mort du 2 Temps.

Mais le choc pétrolier de cette période (71-78), la crise et nos amis américains ont fini par arrêter net ce développement frénétique du 2T .CBX : Moteur coté droit En renforçant leurs normes antipollution, ils ont imposé le marché du 4 temps Même notre dernier constructeur historique de moto française, Motobécane, est mort à cette époque. Pourtant ils étaient dans la course avec la fameuse 350, 3 cylindre 2 temps, et la très moderne 500 injection, qui est restée au stade prototype (5 exemplaires) Dommage car techniquement bien en avance.
Si cette essor du 2 temps s’était poursuivi, on aurait probablement eu droit à des 1000cc ou plus, 4 cylindres 2T, injection, bien mieux que des moteurs 4 temps (trop lourd pour la moto) . Et La CBX n’aurait peut être pas fait le poids, et pire, pas vu le jour! Et probablement qu’avec la techno actuelle (injection + électronique) on aurait eu des machines de rêve. Quelle période magique, mais révolue. Snif.

Une autre époque… (75..80)

L’orientation de ces 4 marques Japonaises, qui constituaient la majorité des motos roulant en France à cette époque et jusque dans les années 80, était définitivement et irrémédiablement, le choix du 4 temps. Des machines de plus en plus semblables dans leur conception (4 cylindres DOHC) lourdes et peux agréables à piloter quand on avait goutté au caractère enflammé de ces fabuleux 2T. Trop de poids sur l’avant, des montés en régime lentes et trop linéaires, qui bridaient les sensations et le plaisir de conduite. (Pus de coup de pied au c…!)

CBX 1000 : La vue arrière montre l'énormité de ce magnifique moteur.Suzuki et ses GS750 puis GS850, GS1000 : 4 cylindres et transmission à cardan pour certaines.

Tout comme Yamaha et sa XS 750 4 temps 3 Cylindres, et sa XS 1100 toutes deux à cardan, lourdes et peux agréables. Un choix évident de motos routières.

Honda ne dérogeait bien évidemment pas à la règle, puisque l’instigateur du 4 cylindres depuis 1968 et l’inconditionnel historique du 4 temps en production de série comme en compétition. Ses 4 pattes à simple arbre arbre à came, sans cesse remis au goût du jour avec ses 550 et 750 F2 étaient bien démodés en 77.

Kawa avait le même problème que Honda. A la disparition forcée du 2 temps, s’est recentré sur sa base déjà mythique mais vieillissante de sa Z900, qu’il déclinait en nouveaux modèles d’années en années, -Z650, Z750, Z1000- en y apportant que des améliorations mineures jusqu’à la Z1 de 78. Il fit même une Z400, 2 cylindres 4T! Un comble après le KH! Tout cela, décidément, tournait bien triste…

Et Honda créa la CBX !

Mais heureusement Honda créa la CBX : enfin une moto qui feule et accélère comme un 2 temps. Avec plus de 100cv…
En plus elle est belle ! En 1978 on avait encore jamais vu ni construit, de toute l’histoire de la moto, une telle merveille. Un moteur, que dis-je, une cathédrale. Une telle originalité, une ligne superbe, un modernisme assumé. Et cette peinture fantastique, rouge aux reflets magiques… Un candi, du jamais vu sur une moto de série.

Trop jeune en 78…

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Honda CBX1000 -1979-

En 78, je roulais encore avec ma Zundapp KS50 modifiée TT WC, 6.8 CV (refroidissement liquide. Voir mon article) J’étais encore à l’école, et n’attendait qu’une chose : 16 ans pour passer à la licence KS125. A ce moment je roulais avec mon copain Philippe J. Lui avait deja une superbe 750GT noire. On fantasmait, tout les deux, sur cette merveille CBX. Son grand frère nous avait déjà tant fait rêver avec ses superbes 4 pattes, carénage et monocoque pailletés. Il y avait aussi mon ami de longue date Eric S. et sa 125 GT qui prenait 140 au compteur ! Je ne me sentait pas ridicule d’ailleurs car ma 50 Zundapp accrochait un petit 120 le nez dans le guidon. Puis il y eut le lycée et d’autres copains. Eric Dudo en fût, (j’aimerai bien retrouver sa trace) Plein d’humour et un mécano hors pair. Il roulait sur un superbe 350 KAWA. C’était dans les années 80.

moteur-1r-avec-fond100Mais revenons un peu en arrière dans le temps. Nous avions deja repéré cette merveilleuse CBX, sur moto revue, au salon de Tokyo dès 77. Elle avait été dès lors présenté à grand renfort de publicités, d’essais et d’articles autant délirants que partisans. Ils nous vantaient les mérites de cette moto déjà mythique. Parallèle avec l’histoire des RC166, ses accélérations et performances incroyables pour une machine de série. La barre des 100CV par litre dépassée pour la première fois sur une machine de série. Éloge au créateur : l’ingénieur Soichiro Irimajiri…Bravo maître!CBX 79 Detail avant.
On se rappelle pour ceux qui ont vécu cette époque, d’un des tout premiers essai ou cette question était posée : “d’après vous, qu’est ce qui monte plus plus vite en 5eme, le compteur ou le compte tour..” C’est vrai qu’il était beau et très original pour l’époque cet ensemble de bord. Et la réponse était bien évidemment “…le compteur.” Il y a eu aussi cet article qui avait fait scandale : Paris Lyon : CBX contre…TGV! Et c ‘est bien la Honda qui avait gagné. Mais pas Moto Revue avait écopé d’un procès! (Si vous avez l’article, je suis preneur.) Mais nous petits jeunots que nous étions, tout ça nous fascinait.A coté de ça l’essence n’en finissait pas d’augmenter, comme le prix des bécanes d’ailleurs. La CBX était vendue 28000F (contre 12000F pour une 4 pattes quelques années plus tôt.) Un peu cher rapport à la concurrence. Mais y avait il vraiment concurrence? Chez Yamaha il y avait La XS 1100, routière lourde et sans grande originalité. Suzuki Idem avec sa GS. Rien de bien attirant. Il y avait peut être la nouvelle 1000 Kawa Z1 Jolie, mais un dépassée au niveau mécanique.

Des KAWA de légende

1979-honda-CBX- 6 pots : magnifique accessoire.

6 pots : de magnifiques accessoires.

Quoi que… C’était peut être la plus intéressante au final. Du fait de leur solidité légendaire -on voyait encore beaucoup de ces superbes Z900 ou Z1000 rouler- Ces Kawa, en plus d’être magnifiques, étaient tellement fiables que l’on pouvait les gonfler à outrance. Kits Yoshimura, Elite Motors, Gaudier Genoud, Devil, Martin …

CBX avec accessoire 6 pots

D’ailleurs, à la sortie de la Z1 aux États Unis, l’importateur à eu la bonne idée de produire une petite série de cette moto modifiée et équipée d’un turbo, de marque Rajay. Ce kit turbo ATP (American Turbo Pack) fut conçu à l’origine par et pour Russ Colins, champion de dragster US… Cette moto, homologuée outre atlantique, portait le nom commercial de Z1RTC . Elle fût la première moto turbo de série; au monde. (Voir mon article sur cette merveille) Elite Motors, concessionnaire Kawa en France, importaient aussi ces kits chez nous. Il était même possible d’acheter certains modèles kawa déjà modifiés avec ce kit, par leurs soins et vendu clé en main. La Z1, bien évidemment, mais aussi la Z650 SR. Ils en assuraient la mise au point, mais pas l’homologation. De belles machines aux performances comparable à la CBX pour la puissance, et aux sensations proche du 2 Temps pour le coup de pied au c… Cool! De belles motos de collections rares.

Un rêve inabordable

Mais revenons à ce qui nous intéresse. La CBX était un pas de plus vers la modernité et fut une étape pour l’évolution de la moto, comme le fut la CB750, 10 ans plus tôt. Un moteur exceptionnel, cependant on ne pouvait pas en dire autant de la partie cycle. Cadre, freins jantes et suspension somme toute très moyens. Mais l’ensemble était très beau et très soigné. Moteur magnifique, à 45° et exempt de berceaux, le mettait pleinement en valeur. ( le moteur participant à la rigidité du cadre) Les grands guidons magnésium, en version US, -magnifiques- renforçaient l’impression de monstre. Une fois assis sur le monstre, on ne pouvait qu’admirer le moteur qui dépasse du réservoir, et ce magnifique tableau de bord avec ses 3 cadrans, éclairage orange très beau et très original.

La sublime Martin d'un ami en 1982.

La sublime Martin d'un ami en 1982.

Du rêve à la réalité : Mes motos 78~83.

Ma zundapp KS50 WC en 1978-79

Ma Zundapp KS50 WC en 1978-79

Ma zundapp KS125 en 1980

Ma zundapp KS125 en 1980

Trop cher pour moi à cette époque la CBX était hors de mes moyens. J’étais de plus encore mino et à l’école. J’en rêvais, mais j’ai roulé au long de ces quelques années, sur des motos inoubliables. Tout d’abord mes Zundapp. J’en ai eu 3. KS50 à air, KS50 water cooled, puis un KS125 un peu plus ancienne (74)… Des machines Allemandes d’exception, dont la marque a disparue en 84. J’ai créé et leur ai dédié un site visible à cette adresse.

Puis j’ai eu mon permis moto en 81. J’avais acheté et restauré un an avant, un Kawa Z650 que j’ai personnalisé en m’inspirant des peintures des Z2 US… Un petit rappel : La Z650 Basé sur l’expérience de la Z900, est sortie en 78. Elle était sensée replacer les 500H1 et 75H2… (Je rigole), sur le papier, peut être. J’ai roulé un an d’origine, Je trouvais que ça n’accélérait pas! Trop habitué aux accélérations de ma 125 Zundapp, (non je rigole) surtout de la 750 GT de mon copain Philippe…

Ma Kawa Z650 d'origine en 1981

Ma Kawa Z650 d'origine en 1981

Ma Z"740" Turbo modifiée en 1981

Ma Z"740" Turbo modifiée en 1981

Puis j’ai eu la chance… J’ai trouvé un kit complet ATP Turbo. Le rêve… J’ai transformé ma Z en 750 avec le kit basse compression Elite Motors, et adapté l’ensemble. Fière allure, agréable à piloter. . Mais un peu hors la loi. J’ai roulé 2 ans avec. (Pour plus d’info sur ma Z650: voir mon article sur le Glog d’Hiponey)

J’ai eu ensuite des motos plus sages. Mais la CBX est toujours restée, comme une obsession. J’ai donc acheté une épave roulante en 2000. Et eu récemment(2014) la chance d’en récupérer une 2eme : une Martin. Elle est démontée et à remettre en état. Il manque quelques pièces moteur et cade. Mais rien d’impossible.

Kawa Z650 avec Kiit ATP

Kawa Z650 avec Kiit ATP

Objet et structure du site (prévisions)

-> Ce site est dédié à la CBX, et plus particulièrement à cette aventure, la réalisation de ce vieux rêve : La restauration à l’origine de ma CBX 79 acheté en 2000, ainsi que la remise en route de la CBX Martin. Cette machine en assez bon état est démontée, avec quelques pièces manquantes. Elle sera conservée dans son jus autant que possible. Le compte rendu de ce travail se fera au fil de l’eau, sur la partie Blog du site. (C’est la partie qui s’affiche à la connexion à l’adresse “racine” du site http://sixponnettes.free.fr, ou en utilisant le premier bouton ACCUEIL Ci-dessus.)

-> Une deuxième partie fixe, “Site Web” sera dédié à une compilation d’informations liée à la CBX et à ses rejetons…. Mais aussi à d’autres modèles pourvu qu’elle sachent compter jusqu’a 6 : Benelli Sei, 1300 Kawa, RC166…

  • ACCUEIL : Cette partie sera le Blog compte rendu de la progression et l’avancement de mes restaurations. Deux parties : ma CBX 79 origine, et CBX MARTIN.
  • INTRODUCTION : Présentation d’une époque, celle de la sortie de la CBX, de moi, de mes motos et de mes copains. Des photos d’une restauration implacable, celles d’une CBX 79 US, ma références. Le Plan du site. (Cette partie)
  • LA PUB : Une partie dédiée à la publicité d’époque de la CBX, et de ses accessoires.
  • LA PRESSE : Une collection d’articles d’époque. Et d’autres plus récents), en rapport avec la CBX et son histoire. Y compris les MARTIN.
  • TECHNIQUE : Des docs techniques sur la CBX. Des infos…
  • CBX-XL : les plus belles réalisations vu sur le net. Belles restaurations CBX d’origines, mais aussi une place pour les Roadsters, street bikes, dragster, et toutes réalisations intéressantes du point de vue technique.
  • LES SIX : Les autres. On est pas sectaire Article 1 : tous les 6 cylindres son beaux et intéressants. (et font un beau ronron) On en parle!
  • ME CONTACTER : formulaire Courriel.

APPEL A LA GÉNÉROSITÉ ET A LA COLLABORATION

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